No Space. Nowhere. Refugees and the Problem of Human Rights in Arendt and Ricœur.

Auteurs-es

  • Hille Haker Loyola University Chicago

DOI :

https://doi.org/10.5195/errs.2017.412

Mots-clés :

Hannah Arendt, Paul Ricœur, Droits de l’homme, Réfugiés, Pouvoir, Responsabilité, Reconnaissance

Résumé

Suite à la crise récente et globale des réfugiés et des migrations, la défense arendtienne du droit à avoir des droits politiques est devenue centrale. L’œuvre d’Hannah Arendt est lue comme une invitation à nous rappeler que le régime des droits de l’homme promu à l’échelle internationale a toutes les chances de rester une simple référence rhétorique tant qu’il n’existe pas de volonté ou d’autorité internationale en faveur d’une action politique. J’examine l’analyse de Arendt dans son contexte historique pour considérer ensuite la conception ricœurienne des droits de l’homme. La capacité de répondre et d’être tenu responsable par les autres caractérise l’éthique de la responsabilité de Ricœur. Ce dernier s’accorde avec Arendt pour considérer que l’autorité légale doit reposer sur le pouvoir (Macht) et non sur la domination (Herrschaft), mais il insiste sur le fait que le soubassement du pouvoir commun est la capacité morale de l’agent. L’essai examine les conséquences de l’éthique ricœurienne en ce qui concerne la crise des réfugiés et des migrations, et il soutient qu’elle offre en même temps un correctif utile en vue d’une fondation éthique des droits de l’homme.

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Publié-e

2018-02-16

Numéro

Rubrique

Articles