Intolérable tolérance
Paul Ricœur et les paradoxes de la souffrance
DOI :
https://doi.org/10.5195/errs.2024.675Mots-clés :
souffrance, douleur, puissance, tolérance, récitRésumé
Après avoir distingué la souffrance, toujours subjective, réflexive et narrative, de la douleur, toujours localisée dans le corps, Ricœur aborde la souffrance selon deux axes : d’un côté comme une altération du rapport à soi et du rapport à autrui, et de l’autre comme une diminution de la puissance d’agir. À partir de là, cette étude tentera de montrer que la souffrance est une question de pouvoir. Un être souffrant est un être vivant qui peut souffrir. Le sujet est un être qui peut souffrir ses souffrances, les tolérer, les supporter. Or, souffrir, c’est éprouver une diminution de son pouvoir d’agir et de penser. C’est perdre sa puissance, jusqu’à ne plus pouvoir souffrir ou tolérer ses souffrances.
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