A Note on Ricœur’s Early Notion of Cultural Memory
DOI :
https://doi.org/10.5195/errs.2019.465Mots-clés :
Paul Ricœur, Jan et Aleida Assmann, mémoire culturelle, imaginaires sociaux, mémoire collective, cultures et civilisations, théorie sociale, sociologieRésumé
Cet essai porte sur la notion de mémoire culturelle dans les écrits de jeunesse de Ricœur datant de 1956-1960. Le philosophe aborde cette question dans deux textes: “Que signifie ‘humanisme’?” et La symbolique du mal qui est légèrement postérieure. Dans le premier texte, la mémoire culturelle apparaît comme un processus dynamique et continu de rétroaction qui, d’un côté, est voué à questionner et à repenser le sens de l’antiquité classique pour les mondes contemporains et, de l’autre, joue un rôle critique important comme contrepoids aux effets aplatissant de la modernité. Dans le second texte, la mémoire culturelle est considérée comme une extension de la portée de l’héritage classique et, outre la rétroaction, d’autres modes d’orientation comme la profondeur et l’étendue se trouvent définis. À première vue, la mémoire culturelle, au sens où l’entend Ricœur, semble s’incarner dans un soi singulier bien que généralisé. Cependant, en reconstruisant sa signification, cet essai défend l’idée selon laquelle la conception ricœurienne de la mémoire culturelle repose sur une dimension collective implicite. La présente tentative de reconstruction herméneutique de la notion ricœurienne de mémoire culturelle constitue une étape préalable pour un projet plus large visant à repenser la conception de la mémoire culturelle de Jan et Aleida Assmann dans la perspective de l’imaginaire social. Dans cette veine, cet essai se conclut par un aperçu de l’approche assmannienne de la mémoire culturelle et envisage des ponts possibles entre Ricœur et les Assmann.Téléchargements
Publié-e
2019-09-16
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