La temporalisation de l'utopie vers la fin du XVIIIe siècle: en quoi cela change-t-il notre comprehension de l'imaginaire social?
DOI :
https://doi.org/10.5195/errs.2018.428Mots-clés :
utopie, histoire des concepts, modernitéRésumé
Après avoir présenté la conception spécifique de l'idéologie et de l'utopie qui apparaît chez Ricœur en tant que catégories anthropologiques, je passe aux difficultés liées à la compréhension du concept ricœurien d'utopie. En différenciant les utopies “pratiques” de celles “littéraires,“ Ricœur introduit entre elles également une hiérarchie, puisque les utopies présentées comme irréalisables constituent pour lui une distorsion de la fonction de l'utopie. Or, afin qu'une utopie puisse être conçue comme réalisable déjà au moment de sa rédaction, une nouvelle conception de l'histoire est nécessaire, qui n'apparaît que dans la seconde moitié du 18ième siècle. Une dimension historique doit donc être incluse dans la conception anthropologique de l'utopie. Finalement, en évoquant les catégories méta-historiques de Reinhart Koselleck, horizon d'attente et champ d'expérience, j'amorce une interprétation de la domination du genre littéraire de l'anti-utopie sur l'utopie au 20ième siècle.
Téléchargements
Publié-e
Numéro
Rubrique
Licence
Les auteurs qui publient dans cette revue acceptent les termes suivants :- Les auteurs conservent le droit d'auteur et accordent à la revue le droit de première publication, l'ouvrage étant alors disponible simultanément, sous la licence Licence d’attribution Creative Commons, permettant à d'autres de partager l'ouvrage, tout en en reconnaissant la paternité et la publication initiale dans cette revue.
- Les auteurs peuvent conclure des ententes contractuelles additionnelles et séparées pour la diffusion non exclusive de la version imprimée du texte par la revue (par ex., le dépôt institutionnel ou la publication dans un livre), accompagné d'une mention reconnaissant sa publication initiale dans cette revue.
- Dans l'objectif de favoriser les échanges intellectuels, les auteurs sont autorisés et encouragés à mettre leur travail en ligne (par exemple sur le site de leur institution de recherche ou sur leur site personnel), avant et au cours du processus de soumission des articles (voir The Effect of Open Access).