Paul Ricœur et Emmanuel Levinas: vulnérabilité, mémoire et narration: Peut-on raconter la vulnérabilité?

Auteurs-es

  • Sophie Galabru Université Paris I Panthéon-Sorbonne

DOI :

https://doi.org/10.5195/errs.2019.466

Mots-clés :

vulnérabilité, narrativité, mémoire, Levinas, éthique

Résumé

Dans Temps et récit puis dans Soi-même comme un autre, Paul Ricœur propose une philosophie de l’identité personnelle et collective, à travers des recherches menées sur le temps et la narration. Le récit, selon ces ouvrages, permettrait de synthétiser et de réconcilier la discordance temporelle subie par un sujet. L’éclatement du sujet par l’altérité du temps pourrait alors définir sa vulnérabilité. Nous voudrions revenir sur cette triade temps-vulnérabilité-narration en la confrontant à la philosophie d’Emmanuel Levinas. Contrairement à Ricœur, Levinas critique sévèrement l’idée de la mémoire et du récit afin de respecter la vulnérabilité d’autrui. Pourtant, l’analyse ricœurienne de la responsabilité affirme la nécessité d’un Soi capable et non point dépossédé. De ce point de vue, Ricœur nous aide à questionner les limites posées par Levinas à la narration et nous pousse à nous demander si l’intrigue éthique pour la vulnérabilité d’autrui n’a pas besoin de la mémoire et du récit.

Biographie de l'auteur-e

Sophie Galabru, Université Paris I Panthéon-Sorbonne

Attachée temporaire d'enseignement et de recherche à Paris I Panthéon-Sorbonne

Téléchargements

Publié-e

2019-09-16

Numéro

Rubrique

Varia