Les empêchements de la mémoire

Auteurs-es

  • Jeanne Marie Gagnebin Pontíficia Universidade Católica de São Paulo e Unicamp, Brésil

DOI :

https://doi.org/10.5195/errs.2019.454

Mots-clés :

mémoire, histoire, remémoration, représentance, justice

Résumé

Cet article part de la supposition que la reprise de la thématique de la mémoire et de l’oubli, dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, part d’une recherche de la “juste mémoire” dans un paysage politique français qui souffre de “boulimie commémorative,” comme le dénonce Pierre Nora dans Les lieux de mémoire. Est exposée la confrontation entre une conception de la mémoire empreinte d’émotions subjectives, en opposition à la rigueur scientifique de l’histoire (Nora), et une conception de la mémoire vive comme condition transcendantale de notre relation au passé (Ricœur). Cette confrontation débouche sur l’insistance de l’aspect éthique de la politique mémorielle et des pratiques collectives d’oubli et d’amnésie. Selon Ricœur, les hypothèses de Freud sur l’élaboration du trauma et sur le travail de deuil peuvent servir de paradigme privilégié à cette entreprise qui vise une narration historique juste.

Biographie de l'auteur-e

Jeanne Marie Gagnebin, Pontíficia Universidade Católica de São Paulo e Unicamp, Brésil

professeur titulaire de philosophie de la PUC/SP

et livre-docent en théorie littéraire de l'Unicamp.

 

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Publié-e

2019-09-16

Numéro

Rubrique

Articles