Traduire C’est Trahir—Peut-être: Ricoeur and Derrida on the (In)Fidelity of Translation

Auteurs-es

  • B. Keith Putt Samford University

DOI :

https://doi.org/10.5195/errs.2015.283

Mots-clés :

Babel, déconstruction, traduction, polysémie

Résumé

Paul Ricœur et Jacques Derrida s’accordent à considérer la traduction comme une activité tensionnelle oscillant entre le possible et l’impossible dans sa tâche de transposition du sens entre divers systèmes de discours. Tous deux reconnaissent que le risque, l’altérité et la pluralité accompagnent chaque tentative pour paraphraser le langage “dans d’autres mots.” C’est pourquoi leurs positions souscrivent à l’adage traditionnel selon lequel “le traducteur est un traitre,” précisément parce que quelque chose est toujours perdu dans le transfert sémantique. Derrida souligne cependant un important désaccord entre leurs conceptions respectives de la traduction dans la mesure où il accuse Ricœur d’entretenir une nostalgie à l’égard d’un sens unitaire et de défendre la possiblité d’un signifié transcendantal susceptible de produire une “pure“ traduction. Dans cet essai, je critique l’interprétation derridienne de Ricœur en examinant spécialement les interprétations personnelles que les deux philosophes donnent du mythe de la Tour de Babel. Je défends la thèse selon laquelle la conception ricœurienne de Babel comme célébration non-punitive de la diversité et du jeu ouvert du sens déconstruit de l’extérieur la notion de dissémination propre à Derrida.

Biographie de l'auteur-e

B. Keith Putt, Samford University

Professor of Philosophy

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Publié-e

2015-07-13

Numéro

Rubrique

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